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IAÏDO

La voie du sabre japonais

Les cours hebdomadaires d’Iaïdo à Aïkido Club Tomoe sont assurés par Nicolas KÜHL.

Kanji de Iaïdo

Philippe COCCONI est le responsable technique du club. Cadre technique à la FEI, 4e Dan de Iaïdo (Chuden), il pratique l’école de référence de la FEI, Muso Shinden Ryu, mais également l’Aïki Toho Iaï, école de iaïdo développée par Shoji Nishio Sensei. Par ailleurs, et plus récemment, Philippe Cocconi a développé 7 katas personnels rassemblés sous le terme de Iawaseru.
Le travail proposé lors de ces cours visera à alterner la pratique de Muso Shinden Ryu, de l’Aïki Toho Iaï et de l’Iawaseru, dans un souci de développement du corps et de l’esprit.


Logo de la FEI

Notre club est affilié à la Fédération Européenne d’Iaïdo.
Ainsi, tous les licenciés pourront s’ils le souhaitent participer aux stages organisées par la FEI ainsi que se présenter à d’éventuels passages de grade.

La F.E.I. a pour but la diffusion en Europe de l’Iaï (art de couper en dégainant le sabre), discipline morale et physique qui s’inscrit dans le cadre des arts martiaux japonais traditionnels. A ce titre, la F.E.I. se propose de regrouper tous les pratiquants de cette discipline, la diversité des styles constituant l’une de ses principales richesses. Bien qu’ayant adopté comme école de référence la tradition « Muso Shinden Ryu » en raison de sa rigueur pédagogique et de son universalité, il n’en reste pas moins que l’étude d’autres traditions est également encouragé afin d’élargir ses connaissances. La F.E.I. compte à ce jour plus de 2400 membres. Elle est actuellement présidée par Dominique PIERRE (Dombasle, France).

Retrouver toutes les infos sur le site de la FEI : http://fei-iai.ch/

Qu’est-ce que c’est ?

Le Iaïdo, discipline majeure du samouraï d’autrefois, est l’art de dégainer le sabre et de couper dans le même instant. Art du geste spontané et naturel, c’est une discipline qui se pratique seul, face à soi-même, sous forme de kata (mouvements codifiés). Cette forme de travail solitaire s’appelle tandoku renshu. L’élève se doit cependant de compléter sa formation par d’autres pratiques, telles sotai renshu (travail avec adversaires) et tameshi giri (coupe de cibles).

Sabreur

La volonté est de mettre l’accent sur le développement spirituel et moral. A travers cette double dimension, spirituelle et morale, mais aussi à travers le travail de placement/déplacement du corps et de contrôle de soi, l’iaïdo est un art martial complémentaire à la pratique de l’aïkido.

L’art du sabre japonais est divisé en deux pratiques principales : le Ken-Jutsu et le Iaï-Jutsu.

Le Ken-Jutsu est l’art de manier le sabre lorsqu’il est déjà retiré du fourreau. C’est à proprement parler l’art du sabre. Cette pratique était considérée comme la plus importante, aussi, le Bushi (guerrier) y concentrait-il l’essentiel de son attention et de son effort. Le Ken-Jutsu, selon la mode de l’époque ou les conceptions philosophiques et politiques inhérentes à certaines écoles, prit différents noms au cours de son histoire: Heiho, Kenpo, Toho, Gekken, Hyoho, Tojutsu, Tachiuchi, Hyodo, etc. Cependant, le plus couramment, on applique à l’art du sabre classique le nom de Ken-Jutsu.

Le Iaï-Jutsu est l’art de dégainer et couper d’un seul geste. Grâce à la rapidité avec laquelle il permettait de porter une attaque, le Iaï-Jutsu réussit à occuper une place importante de l’escrime bien que secondaire par rapport au Ken-Jutsu. Le développement du Iaï, ou plutôt la nouvelle façon de le considérer, est à mettre au compte de Hayashizaki Jinsuke Shigenobu, qui vécu entre la fin du 16e siècle et le début du 17e. C’est grâce à ses efforts que l’art du dégainage rapide se répandit à travers le Japon. Le Iaï-Jutsu prit aussi différents noms au cours de son histoire : Batto-Jutsu, Tachiuchi, Batto-Ho et, de nos jours, Iaïdo.

Ce n’est qu’au 20e siècle que l’on commença à utiliser le terme « Iaïdo » et que cet art fut considéré comme une discipline spécifique au sein des autres Budo. La différence est essentielle : en Iaï-jutsu prime l’efficacité combative ; en Iaïdo c’est le développement spirituel et moral qui prend une place prépondérante.

Ceux qui créèrent le Iaïdo pensaient que le sabre et l’art de le tirer pouvaient être à l’origine d’un développement spirituel de l’homme. C’est ainsi que la conception de Seishin Tanren (« la forge de l’esprit ») introduit une situation où les méthodes techniques nécessaires à l’éveil spirituel de l’individu ne sont pas toujours totalement identiques à celles dictées par le besoin d’efficacité combative. Le pratiquant de Iaïdo doit donc réunir en lui, à travers une compréhension juste, deux aspects apparemment contradictoires de cet art : moyen pour éliminer l’adversaire, moyen au service d’un éveil spirituel. La conception originelle de cette discipline ne saurait être ignorée sous prétexte de croire que la voie vers l’éveil spirituel semble opposée aux techniques brutales nécessaires pour éliminer un adversaire réel.

Dans chaque mouvement du Iaïdo/Iaï-jutsu on peut distinguer 4 phases principales :
Nuki Tsuke : le dégaînage
Kiri Tsuke : la coupe principale
Chiburi : le nettoyage de la lame
Nôto : le rengaînage

Les techniques s’exécutent soit debout soit dans deux positions assises, seiza (les deux genoux au sol) et tatehiza (un genou au sol, l’autre relevé). Les techniques du Iaïdo/Iaï-jutsu développent une concentration intense et peu commune. Il n’y a aucune contre-indication majeure pour cette discipline sans compétitions. C’est aussi une pratique très prisée par les industriels et hommes d’affaires japonais, pour son développement interne.

D’après le livre de Malcolm T. Shewan, « Iai, l’art du sabre japonais », © éd. F.E.I. Cannes 1983

L’équipement

La tenue traditionnelle et idéale est :
– une veste de gi, de préférence blanche, bleue ou noire,
– un hakama, pantalon large, de préférence bleu ou noir,
– un obi, ceinture.
Mais vous pouvez venir essayer en survêtement.

Pour l’arme, vous commencerez avec un bokuto (aussi appelé bokken, sabre en bois), comportant une tsuba (garde), une saya (fourreau) et une sageo (cordelette).
Nous pouvons vous en prêter pour les cours d’essais.
Dès que vous serez suffisamment à l’aise, vous pourrez pratiquer avec un iaïto (sabre non tranchant).

Pour tout renseignement sur l’équipement, n’hésitez pas à nous demander !