Nom et logo : origines
Quelques explications pour expliquer les origines du « Tomoe »…
Le magatama (曲玉 / 勾玉) est un ornement caractéristique, initialement, de la protohistoire du Japon. Sa forme évoque un croc percé, une griffe d’ours, une virgule, un 9 ou parfois un fœtus.
Le magatama le plus célèbre est le Yasakani no Magatama, et fait partie du Trésor impérial du Japon (avec l’épée Kusanagi no Tsurugi et le miroir de bronze, Yata no Kagami).
Il illustre la bienveillance, le don de soi et la faculté d’apprendre.
La déesse shintô du soleil, Amaterasu, porte également un collier de fertilité magique, orné de plusieurs magatama.
Un tomoe (巴) est un antique symbole héraldique du Japon en forme de magatama, signifiant « tourbillon ».
Le magatama datant de l’Ere Yayoi (300 av. JC – 250 ap. JC), il se pourrait que ce soit le motif le plus ancien du Japon.
On retrouve différentes versions du tomoe, en fonction du nombre de virgules et leur sens de rotation.
Une forme courante est le mitsudomoe (三つ巴), formée de trois magatama en spirale. C’est en fait un tourbillon ou vortex, avec trois branches tournées vers la droite ou vers la gauche.
Le hidari mitsudomoe, trois branches tournant vers la gauche, est principalement utilisé comme symbole religieux (shintoïsme, bouddhisme…), donc guerrier. Le migi mitsudomoe, trois branches tournant vers la droite, est principalement utilisé sur les taïko (tambours japonais), notamment ceux de Raijin, le dieu shinto du tonnerre.
Les armoiries d’Hachiman Daimyōjin (littéralement : Dieu aux huit banderoles), le dieu de la guerre shintô et le protecteur divin du Japon, sont également de la forme d’un tomoe. Certains clans de samouraïs les ont aussi utilisés, comme les Taira.
On retrouve le même motif sur des tuiles de toits, mais dans ce cas le tomoe est associé à l’eau. C’est la raison pour laquelle les gens pensent que ça permet aux toits d’éviter d’être brûlés par le feu.
On l’aperçoit aussi très souvent dans les sanctuaires shintoïstes, il représente alors l’esprit des divinités ou la trinité.
En ce qui concerne cette trinité, la mythologie shintoïste les sépare en trois niveaux de trois mondes :
Simplement par :
1 – Les divinités des Cieux
2 – Les divinités de la Terre
3 – Et le monde des Humains
Mythe avec Izanagi et Izanami (le premier homme et la première femme) :
1 – Les cieux (leur endroit d’origine)
2 – La terre (l’endroit où ils se marient)
3 – L’enfer (l’endroit où la première femme est enfermée pour toujours)
Mythe avec leurs enfants, Amaterasu et Susanoo (déesse du soleil et dieu des tempêtes) :
1 – Takamagara, les cieux contrôlés par Amaterasu
2 – Umihara, les océans contrôlés par Susanoo
3 – Yoru no Osu Kuni, le pays nocturne de la nourriture contrôlé par Tsukuyomi (dieu de la lune)
Enfin, le dernier niveau et le plus intéressant, les divinités qui apparaissent à chaque fois par trio :
Premier trio (ce sont les trois dieux du mythe de la création) :
1 – Takami Musubi (dieu créateur de merveilles) est lié aux dieux du ciel
2 – Ame no Minaka Nushi (dieu du centre de l’univers)
3 – Kami Musubi (dieu créateur de trésors) est lié aux dieux de la terre.
Second trio (les descendants d’Izanagi et Izanami) :
1 – Amaterasu (Déesse du soleil)
2 – Tsukuyomi no Mikoto (Dieu de la lune)
3 – Susanoou no Mikoto (Dieu guerrier du saccage et des tempêtes)
Troisième trio (arrières-petits-fils d’Amaterasu) :
1 – Hoderi (Dieu de la mer)
2 – Hosuseri
3 – Hoori (Dieu des montagnes)
On retrouve aussi le tomoe dans des symboles d’origines bien différentes…
Utilisation des kanji pour
l’Aïkido Club Tomoe
Le nom de notre club écrit en kanji, peut s’abréger en « Aïkidomoe » (voir ci-contre), composé de « Aïkido » (合氣道) et de « Tomoe » (巴).
En grammaire japonaise, le « t » au début d’un mot peut être transformé en « d », pour faciliter la lecture et la prononciation, d’où « Aïkidomoe » (合氣巴).